« Adieu nourriture… »

Mes paupières sont lourdes, elles ne veulent pas s’ouvrir, mais ici, ce n’est pas elles qui décident, alors elles se lèvent. Comme d’habitude, il fait noir, j’ai l’impression que je n’ai pas ouvert les yeux et pourtant, ils ne sont vraiment pas fermés ! Fait-il jour ? Fait-il nuit ? Je n’en ai aucune idée, je ne sais même pas à quel moment de la journée je me suis endormi, tout ce que je sais, c’est que je ne me suis pas beaucoup reposée. Je me sens fatiguée mais surtout sans énergie. Cela fait plusieurs jours que je n’ai rien trouvée à me mettre sous la dent. Toutes mes tentatives de chasse aux rats ont échouées ainsi que toutes mes tentatives de voles. Les canidés sont de plus en plus vigilants lorsque je suis dans les parages. Me connaissent-ils si bien ? Oui, je crois que c’est ça… L’heur de Lita aurait-il sonné ? Vais-je mourir aussi facilement ? Il n’y a pas pire que cesser de vivre à cause de la faim. Non, moi, je ne peux pas disparaitre comme ça ! Je préfère de loin périr au combat que de crever tel un chiot qui n’a plus sa maman pour le nourrir !

Je commence à essayer de me lever, je sais que je peux y arriver bien que mon corps ne veuille pas, oui je vais y arriver. Il ne faut pas que j’abandonne ! Mon corps est lourd, mes pattes sont lourdes et même ma tête est si lourde… Alleluia je tiens enfin debout ! Bien que mes pattes tremblent, au moins je ne suis pas desséchée ! Bon, il faut que j’essaie d’aller boire, ça me donnera peut-être un peu d’énergie, du moins j’espère que ça m’en donnera assez pour trouver une petite chose à manger. C’est donc ce que je vais faire. Une gorgé, deux gorgées, trois gorgées puis une quatrième.
Un petit cri bien aigu vient faire lever mes grandes oreilles blanches et mon regard bleu se tourne en direction de ce bruit qui fait grogner mon ventre. Ce cri, je le reconnaitrais entre mille c’est sur ! Un rat ! Espérons que personne d’autre ne le trouve et le mange avant moi, sinon c’est clair que j’ai plus aucune chance de vivre à moins que comme par magie, je me retrouve en fasse d’un terrier de lapin avec toute la petite famille dedans. Bon, faut que j’évite de me faire trop de film sinon je vais finir par être déçue de ne rien avoir ou de ne chopper qu’un malheureux petit rat.

Que la chasse au rat commence ! Je me mets à courir, pas vite je l’admets, mais je cours quand même, et c’est déjà bien que j’y arrive alors que je suis plutôt mal en point. Bien qu’il fasse noir, j’arrive à voir cette petite ombre se faufiler entre plusieurs loups et chiens qui dorment encore. Contrairement à ce rongeur, moi je ne slalome pas mais je monte carrément sur les canidés. Bah oui, si je prends le temps de contourner tout le monde, ça ne fera que me ralentir, alors mieux vaut pour moi éviter cela et tant pis pour les messieurs et mesdames qui pioncent tranquillement. Contrairement à eux j’ai une vie à sauver, la mienne.

En même pas 30 secondes, je perdis la trace du rongeur. La raison ? Je me suis tapée contre un canidé qui était debout, ou assis, je n’en sais rien et qui donc, qui ne dormait pas. Sur le coup, je peux vraiment le dire, je suis tombée comme un gros caca, pour être poli.

« Adieu nourriture… »

_______________________________________________

Début de rp posté ; 7pts. Etat : ajoutés.
600 mots ; 12 points. Etat : ajoutés.

Tyler s'étira de tout son long, comme à tous les matins. Ou plutôt, comme à toutes les fois où il ouvre les yeux. Dès qu'il sembla être réveillé, son ventre se mit à gronder, se qui lui arracha une grimace. Le loup ferma les yeux pendant un long moment, tentant de faire calmer sa faim, ce qui lui semblait difficile, surtout lorsque l’arôme d'une bête remplissait l'endroit où il se trouvait. Le loup brun plissa les yeux. La noirceur était aveuglante, il n'arrivait pas à bien voir les formes qui se dessinait près de lui. Sauf qu'il entendait. Un cri. Un rat. Aussitôt, le loup calme s'élança, mais avant même qu'il puisse tenter de repérer sa future proie, on le bouscula, voir assez violemment, et une louve, ou peut-être une chienne, s'effondra sous le choc. « Adieu nourriture… » À ses mots, il comprit qu'elle chassait probablement la même bête que lui et répéta la même phrase au fond de son esprit, son estomac répliquant en grondant férocement. Penaud, il s'assit au sol, toisant celle qui lui avait rentré dedans, qui se relevait déjà. Son pelage était clair: il paraissait plus lumineux quand n'importe qu'elle autre pelage dans cette noirceur attristante. Il renifla un bon coup. Les odeurs étaient mêlés, mais il était assuré qu'elle était canine, et non lupine.