Vivre dans le passé est une mauvaise chose ?

Longue journée ... La chasse a été bonne, enfin plus ou moins. Seulement, je n'ai pus manger que la moiter de la proie. Un loup est venu avec sa petite bande en proclamant que c'était la sienne. J'ai essayer de me défendre. Et d’ailleurs, ce loup ne verra plus jamais de sa vie, je peux vous l'assurer. Seulement, même avec toute l’énergie du monde, je n'aurais jamais réussis à battre deux loups, un rottweiler et un berger allemand en même temps. Je m'en suis plutôt bien sortis : seulement des plaies superficiels, et une patte que je n'ai pas pus poser pendant quelque heures. Pas comme ce pauvre loup ... Mon dieux, il aurait mieux fait de mourir pendant la bataille celui-là ! C'est moins pire que de mourir de faim parce qu'on ne peut plus chasser !

Comme le soleil se couche, je marche doucement vers la tanière ensommeillé. Boitant toujours, je passe par le tunnel le plus court pour marcher le moins possible. En entrant dans la tanière, je m'arrête quelques secondes et me chercher une place. Mais quelque chose me dérange. Je tourne la tête et voit qu'un loup me regarde. Une louve, pardon. Je regarde derrière moi, mais c'est bien moi qu'elle regarde. Je m'approche en essayant de ne pas boiter. C'est raté.

HAYDEN: « Euh ... J'peux faire quelque chose pour toi ? »

La louve me fixe longuement, sans parler, sans bouger. Je commence à me demander si tout est normal chez elle, regarde de nouveau derrière moi voir s'il n'y a pas quelque chose. Puis elle semble revenir à elle, mais ses yeux semble vitreux. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'elle devienne à ce point ... Un fantôme ? Un esprit errant, un âme troublée ... Bref, trêve de plaisanterie. Elle finit par répondre à ta question, dans un murmure dénuer de toute émotions.

WAIRODU: « C'est plus tôt moi qui pourrait t'aider. Que t'es t-il arrivé ? Une bataille pour de la nourriture ? »

Je souris et lui réponds sur le ton de la rigolade.

HAYDEN: « Comment t'as deviné ? »

La louve se regarde. Malgré la pénombre, j'arrive à distinguer ses côtes : elles commencent à saillir.

HAYDEN: « Tu sais, tu devrais essayer. Ça te réussirais surement mieux que ça. »

Je me pousse du chemin afin de ne gêner personne, puis me couche à portée de voix de la louve. Je me lève la patte quelques secondes puis baille à m'en décrocher la mâchoire. L'ambiance tranquille de la tanière ne tarde pas à influencer mon comportement, et je pose ma tête sur le sol, les yeux levée vers la louve. Je chuchote afin de ne gêner personne.

HAYDEN: « Hayden. Et toi, tu t'appelles comment ? »

Son regard devient de plus en plus vivant, mais ce n'est pas encore génial. Elle ne me répond toujours pas, continuant juste à me regarder de son regard légèrement absent. Quand elle me répond, ça voit semble elle aussi se raviver. Semble.

WAIRODU: « Je dois vous avouer que me nourrir ne serait pas de refus. Mais hélas, je ne suis pas très douer en chasse et je ne capture que des maigres proies. »

Arf, dur. Elle ne tiendra pas longtemps si elle ne s'améliore pas. L'hiver est là, mais ça ne va pas aller en s’améliorant. je regarde autour de moi. Les loups et les chiens sont nombreux. Dans un mois ou deux, nous serons deux fois moins nombreux.

WAIRODU: « Je me nomme Wairudo. Je sais que vous devez me trouver plus tôt lente à répondre mais cela remonte à longtemps qu'une personne comme vous m'est adresser la parole. »

Je me concentre de nouveau sur la louve et remarque qu'elle m'a vouvoyer. C'est une marque de respect certes, mais je doute que Wairudo s'en soit réellement rendu compte. La louve pose sa tête sur le sol, fatiguée. Tu souris.

HAYDEN: « Pas la peine de me vouvoyer, je suis à peine plus âgée que toi.»

Je baille de nouveau et repose ma tête sur mes pattes. Puis je la tourne vers Wairudo. J'laime bien. Elle a l'air tellement dépassé par la vie qu'elle me fait de la peine.

HAYDEN: « Demain, je t'emmène chasser. Enfin, si tu n'as pas envie de mourir de faim. »

Mes yeux se ferme petit à petit.

HAYDEN: « Fait gaffe, j'ai tendance à me réveiller tôt ... »

Je fini par succomber à la fatigue et m'endors rapidement.

Cette nuit, je fis d'étranges rêves. Au début, je pensais que tout était réel. J'avais emmené Wairudo à la Plaine Verdoyante, et je lui apprenais à chasser. Puis j'avais de plus en plus de mal à parler, à dire ce que je voulais dire. Le rêve reprenait le dessus sur le conscient. Un nuage noir nous a ensuite enveloppé, m'a séparer de la louve, et quand il s'est retiré, la louve avait disparut. J'étais seul, mais bizarrement calme. Je me suis assis dans l'herbe, et puis je les ai entendus. Ces pleurs. Ces pleurs qui venait de nul pars. Ça a durer longtemps, très longtemps. L'écoutais ces sanglots venus de nul part sans bouger, sans pouvoir bouger. Et puis ils se sont arrêtés, le rêve a pris fin, et j'ai passer une fin de nuit tranquille.

Quand le soleil à commencer à se levé à la surface, je me suis réveillé, malgré qu'il fasse encore noir dans la tanière. Je lève la tête et cligne plusieurs fois des yeux avant de bailler. La tanière est encore relativement plein, mais quelque canidés se préparent eux aussi à partir. Je me met debout et m'étire longuement, puis je renifle à côté de moi pour repéré Wairudo. Elle est endormie à côté de moi, elle a l'air tranquille. Doucement, je pose ma patte sur son dos et la secoue légèrement. Je me recule ensuite en vitesse, au cas où elle penserait qu'il y a une menace.

HAYDEN: « Allez, debout cocotte. Ce soir, tu te coucheras le ventre plein ! »

Je souris comme un idiot, debout au milieu des autres. Je regarde les tunnels et repère celui qui mène directement a la plaine verdoyante, ainsi que celui qui mène au reflet du néant. Je remarque alors ma bouche pâteuse. Un peu d'eau ne serais pas de refus.

Le ventre de la louve gargouille et je ne peux pas m’empêcher d’en rire. Il était temps qu’elle se fasse aider. Je me recule et lève l’une de mes pattes arrières, afin de me pas marcher sur un loup qui dors derrière.

HAYDEN: « On risqué de passer toute notre journée à la plaine, donc on va juste passer vite fait au reflet du néant pour boire. »

Un chien un peu plus l’on lève la tête et me regarde, sans réellement me voir du moins, à cause de l’obscurité. Quand il arrive enfin à croiser mon regard, le vois ses dents blanche briller dans le noir. Je le connais lui. Salim. Il traine avec deux ou trois autre chiens, tous des peureux. On ne s’aime pas. D’ailleurs, je déteste presque tous ceux que je connais. Wairudo fait partis de ces rares exceptions.

SALIM: « Ferme là Hayden, y’en a qui essaye de dormir ! »

Je n’hésite pas une seconde à lui répondre, mais je prends tout de même la peine de dire un mot à Wairudo.

HADEYN: « Ne te laisse pas faire par des brutes comme eux. Ici, tu ne crains rien. Quand quelqu’un essaye de se battre dans la tanière, il y a forcément quelqu’un pour intervenir. » Puis à l’intention de Salim. « Le soleil est déjà levé espèce de fainéant ! Bouge ton gros derrière et va nourrir les larbins qui te servent d’amis ! »

Je pars ensuite en direction du Reflet du Néant et fait signe à Wairudo de me suivre. Nous nous désaltérons rapidement (du moins, moi, je fais le plus vite possible), puis nous repartons vers le Tunnel Verdoyant. Arrivé à la plaine, je ferme quelques secondes les yeux et savoure la sensation de l’herbe sous mes coussinets. Je rouvre les yeux et regarde autour de nous : nous sommes les premiers. Parfait.